Accompagnez la Commissaire Isabelle Gardel et l'Inspecteur Germain Nadal le long d'une enquête tissée d'illusions...Sans cesse bousculé dans un monde pris de vitesse, il nous devient impossible de remarquer le moindre changement de réalité survenant à notre insu. L'existence paraît conforme et les actions s'y déroulant, sans heurt ni rumeur. Pourtant, ce canevas solide, sur lequel on se déplace et perpétue nos actes, semblerait escamoter une autre matière, un ailleurs capable de répliquer des actions similaires, ralenties ou dupliquées, sans que nous en ayons la moindre conscience. Un quotidien diffracté en quelque sorte, en nous, autour de nous, capable d'intervenir et d'interagir, nous induisant continuellement en erreur. Dans le petit commissariat du Quartier des Halles - quoi de plus banal - d'étranges meurtres en série viendront bousculer la logique implacable du Commissaire Isabelle Gardel et l'humeur chafouine de l'Inspecteur Germain Nadal. Les pistes de plus en plus ténues, et les témoins de moins en moins loquaces surgiront et s'effaceront, tour à tour, sans que la matière ambiante des lieux n'en soit nullement affectée.En apparence... Car pour bien saisir le fil de l'enquête, la police devra dérouler celui-ci par les diverses fentes d'une réalité diffractée et d'illusions trompeuses...Le couple d'enquêteurs parviendra-t-il à rassembler les pièces du puzzle ? Méfiez-vous des apparences, ce roman policier pourrait bien vous surprendre !EXTRAITIsabelle Gardel, après avoir congédié les gardes d'une manière peu courtoise, disposa d'une chaise et fixa le prisonnier.Elle voulait comprendre.Son innocence sautait aux yeux, malgré le flag. Et ça pour son esprit, ce n'était pas pensable, ni imaginable, ni conceptuel.Ce Haddok était coupable des crimes. Superficiellement, il avait planté une lame dans de la chair, à la vue et au su de tout le monde. La justice n'en demandait pas plus.Mais Isabelle Gardel en voulait davantage.Cet homme, devant elle, acceptait des conditions d'incarcération pénible, sans broncher, afin de préserver un secret jalousement gardé, enfin presque, puisque l'équipe serait mise au goût des mets durant les jours suivants.Ça ne tenait pas debout. Que l'on séquestre d'un côté et que l'on dévoile de l'autre. En plus à des magistrats qui n'en demandaient pas autant !Isabelle Gardel ne lâchait pas l'homme des yeux.Il demeurait stoïque, autonome à toute altération momentanée de pensées et d'actions.- Vous savez pourquoi je suis venue, là.- Je croyais vous avoir tout dit et bien expliqué mes objectifs...- Personne ne se sacrifie plus actuellement. Ni pour l'art, ni pour la guerre, et encore moins pour quelqu'un...- Mais pour l'amour, encore bien souvent. C'est la seule chose qu'il reste lorsqu'on a tout perdu. Et si on le laisse filer, alors, il ne reste même plus une prison dans laquelle s'enfermer.- Je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez ! Ça n'a point de sens, là !À PROPOS DE L'AUTEURLuciano Cavallini, Italo-Suisse, est né à Vevey en Suisse en 1960. Il se lance dans une carrière de danseur interprète soliste international et se produit en soliste sur toutes les grandes scènes des théâtres d'états Européens. Passionné d'écriture, il ne cessera de publier plusieurs ouvrages en parallèle de sa vie théâtrale et ne se consacrera désormais plus qu'à cette seule et unique passion.