Une epopee musicale au cA ur de Venise !Alessandro est un vieux musicien qui n'a plus rien compose depuis des annees. Depuis qu'il a fui Venise pour se refugier a Berlin. Le mecene qui l'heberge lui demande, pour la premiere fois, de composer une A uvre a la memoire de sa jeune femme qui vient de deceder. Incapable d'honorer cette supplique, Alessandro laisse partir son disciple, Jonathan Celnik, a la recherche de partitions leguees jadis a un vieux pretre... On retrouve ici les personnages et la quete qui sont au centre du roman "e;Requiem venitien"e;, paru aux editions Fayard en 2003 (en Livre de poche).Laissez-vous emporter par cette piece de theatre aux accents italiens melodieux.A PROPOS DE L'AUTEUR Professeur de litterature contemporaine a l'Universite catholique de Louvain (UCL) et d'histoire contemporaine a l'IHECS, il a ecrit de nombreux essais, romans, nouvelles ou pieces de theatre. Il est aussi critique litteraire et chroniqueur ; a ce titre, il a collabore avec Le Soir, Victoire (supplement hebdomadaire du Soir) et Mint en radio. Depuis 2014, il collabore avec La Premiere, en tant que chroniqueur au sein de l'equipe de l'emission CQFD. Pour en savoir plus sur l'auteur rendez-vous sur son site : http://www.edern.be/vincentengel/EXTRAIT Scene 1 Alessandro, JonathanDans la chambre-bureau d'Alessandro. Decor sobre. Un piano, un bureau, des chaises, un lit, des bougeoirs. Alessandro, mal habille, est assis au clavier qu'il pianote, cherchant des accords. Il griffonne sur une partition, rature. On sent qu'il s'enerve de plus en plus, jusqu'a dechirer la feuille et a refermer rageusement le couvercle du clavier.ALESSANDRO, criantNom d'un chien ! Je n'y arriverai jamais ! (Se leve, febrile, va chercher dans un tiroir un tas peu epais de partitions, liees par une ficelle qu'il denoue. Pose le tout sur le bureau et commence a consulter les feuillets, un a un, de plus en plus vite. Il finira pour tout balancer en l'air.) Voyons, ici je devrais bien trouver quelque chose... une idee... une inspiration... Le peu que j'ai su composer durant ces trente dernieres annees ! Non... non... non ! Quelle horreur ! Et ca : quelle platitude ! Mais qu'est-ce qui m'a pris ce jour-la ? Ma parole, on croirait du Wagner ! Autant me mettre a la peinture si c'est pour tomber si bas ! Non !.. Non ! (Jette les rares feuillets qui lui restent en main.) Ah, ce n'est pas vrai ! Pas la moindre mesure pour m'aider, pas le moindre souvenir de ce que je fus pour epauler ce que je suis devenu... Quelle misere ! Pourquoi ai-je commis cette folie de quitter Venise et de venir ici !.. D'accepter...