¿¿Il n'est pas une bataille, un événement historique qui n'ait suscité autant de rumeurs, d'analyses contradictoires, d'écrits savants ou anecdotiques, de légendes que le combat de Waterloo !Les auteurs romantiques n'y sont pas étrangers, ayant largement contribué aux affabulations autour du gouffre du chemin creux, des mots de Cambronne, des fraises de Grouchy, des maladies de Napoléon, de la rencontre entre Blu¿cher et Wellington, des 300 morts dans le puits d'Hougoumont, de la blessure du Prince d'Orange, de la mort héroïque de Picton ou de Marie-tête-de-bois, du bal de la duchesse de Richmond, du magot de Genappe, de la construction de la butte du lion, de la fortune des Rothschild, des forces en présence, du traitement des morts et des blessés, de la rente de Wellington, des origines toponymiques de certains lieux, de la dénomination de la bataille...Un travail inédit, préfacé par Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon.CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE :Un ouvrage ludique et instructif. - Avenir.netA PROPOS DE L'AUTEUR :Après avoir consacré quinze années à la revalorisation du plus célèbre des champs de bataille, Yves Vander Cruysen, par ailleurs échevin du tourisme de Waterloo, dresse, dans ce livre, l'inventaire de tous ces mythes, rumeurs, et légendes ; raconte leurs origines et essaye, avec franchise, non sans avoir consulté de très nombreux documents, de discerner le faux du vrai. Quitte à démythifier quelque peu cette bataille bicentenaire.EXTRAIT :Waterloo, terre de combats ?Waterloo a souvent été une terre de combats. Tout simplement parce que, à travers les siècles, les armées qui défendaient ou menaçaient Bruxelles avaient un égal intérêt à s'assurer la position de Waterloo, celle-ci leur garantissant la maîtrise de la forêt de Soignes encerclant la capitale. Elle était aussi traversée par une route pavée, très prisée des armées. Elle devint ainsi une véritable clé de voûte pour les stratèges militaires.La petite bourgade, qui n'était alors qu'un hameau de Braine-l'Alleud, fut ainsi occupée, dès 1698, par diverses troupes de passage ; avec tout ce que cela peut représenter, comme dégâts et sacrifices, pour les populations locales.Le 17 août 1705, elle fut le cadre d'un premier combat important, opposant des troupes de Marlborough à celles de Jacques Pastur, dit Jaco, figure populaire de la région. Cet enfant du pays, digne des romans d'Alexandre Dumas, animait aux alentours du hameau du Roussart une troupe de durs à cuire, prêts à tous les coups de force et dévoués à leur maître. Avec ses mercenaires, Jaco se mit, tour à tour, au service de l'Espagne et de la France. Entre 1702 et 1705, il fut ainsi chargé par le roi Louis XIV de surveiller les mouvements de l'armée de Marlborough, venue renforcer les Habsbourg autrichiens sur le vieux continent. C'est dans ce cadre qu'il opposa, aux portes de son village natal, une forte résistance aux troupes anglo-hollandaises venues prendre possession de la si stratégique route reliant Charleroi à Bruxelles.