Vaudeville de l'absurde pour cette piece de Vincent EngelPygmald, qui tient de Meursault et de Woody Allen, a un chat dans la tete. Les docteurs Casimir et Rosenfeldt s'occupent de le soigner, aussi longtemps qu'il a de l'argent pour les payer. Napoleon, le chat, devient son meilleur ami, son double, son frere.On passe de Moliere a Camus, du comique au morbide, de l'alienation a la liberte.Amour, vie et mort dans cette piece de theatre surrealiste et absurde ! A PROPOS DE L'AUTEUR Professeur de litterature contemporaine a l'Universite catholique de Louvain (UCL) et d'histoire contemporaine a l'IHECS, il a ecrit de nombreux essais, romans, nouvelles ou pieces de theatre. Il est aussi critique litteraire et chroniqueur ; a ce titre, il a collabore avec Le Soir, Victoire (supplement hebdomadaire du Soir) et Mint en radio. Depuis 2014, il collabore avec La Premiere, en tant que chroniqueur au sein de l'equipe de l'emission CQFD. Chez Ker, il est l'auteur de nombreuses pieces de theatre, d'un essai ainsi que de plusieurs romans, comme Raphael et Laetitia et Les Diaboliques.Pour en savoir plus sur l'auteur rendez-vous sur son site : http://www.edern.be/vincentengel/EXTRAIT Acte 1Un salon meuble de la facon la plus heteroclite qui soit. Un telephone moderne sur une table, une table et un fauteuil style annees 50, un pouf en riz, une television horrible, une lampe... On entend une voix qui vient des coulisses, a gauche.PYGMALD SYMPHOLIENVoila ! Voila !Pygmald Sympholien entre en courant. Toute sa demarche est maladroite ; il se tient raide et semble toujours arriver cinq secondes apres ses paroles. Il porte une veste a queue de pie elimee et un jeans, des chaussures de basket.Il decroche le telephone.PYGMALDAllo ? Allo ?Il manA uvre le telephone en tous sens, essaie encore Allo ? plusieurs fois puis raccroche, perplexe. Il porte la main a son front et ferme les yeux, comme pris par une migraine, secoue la tete et la penche d'un cote puis de l'autre, tapote sur une oreille. Il va se regarder longuement, comme s'il cherchait a decouvrir quelque chose, dans un curieux miroir a pied pose sur un buffet. Il se reprend la tete entre les mains.PYGMALDHalala ! (Grimace.) Misere ! (Grimace encore.)Il va s'affaler dans le pouf, ferme les yeux, se detend quelques instants puis se redresse vivement, comme s'il avait pris une resolution. Il marche a nouveau vers le telephone qu'il decroche. Il compose un numero et attend.